L’Arcep lance le Référentiel d’écoconception numérique

Alors que l’industrie numérique continue de croître, son impact environnemental devient une préoccupation majeure. En France, le numérique représente 2,5 % de l’empreinte carbone nationale, un chiffre qui pourrait augmenter significativement d’ici 2030. Face à cela, l’Arcep et l’Arcom, en collaboration avec l’ADEME, ont publié un Référentiel général de l’écoconception des services numériques (RGESN). Ce guide offre aux entreprises des solutions concrètes pour réduire leur impact environnemental tout en répondant à la demande croissante de services numériques.

Sommaire

L’écoconception numérique : une nécessité pour l’avenir

L’écoconception consiste à intégrer des critères environnementaux dès la conception d’un service numérique pour limiter son empreinte tout au long de son cycle de vie. Dans le secteur des télécommunications, où les appareils électroniques sont au cœur de l’activité, cette démarche est essentielle. Selon le RGESN, les terminaux — comme les smartphones, tablettes, ordinateurs — représentent la majorité de l’empreinte environnementale du secteur, principalement en raison de leur fabrication.

Le RGESN vise à réduire cette empreinte en encourageant des pratiques plus durables à chaque étape, de la conception à l’utilisation des services numériques.

L'Arcep lance le Référentiel d'écoconception numérique

Objectifs du Référentiel d’écoconception numérique

Le RGESN propose quatre objectifs principaux pour encourager la durabilité dans le secteur numérique :

  1. Allonger la durée de vie des terminaux : les services numériques doivent être conçus de manière à fonctionner sur des appareils anciens ou moins performants, et à permettre des mises à jour régulières pour éviter une obsolescence prématurée. Pour cela, l’utilisation des logiciels open source et la compatibilité avec différentes versions de systèmes d’exploitation sont encouragées.
  2. Promouvoir la sobriété numérique : il s’agit de réduire l’impact des pratiques courantes qui favorisent la surconsommation numérique, comme les vidéos en lecture automatique ou les notifications constantes. Le référentiel préconise de rendre aux utilisateurs le contrôle de leurs usages numériques avec des outils de gestion de leur consommation.
  3. Optimiser l’utilisation des ressources : cela passe par la réduction du poids des contenus multimédias, la diminution des requêtes aux serveurs, et l’utilisation d’hébergements plus efficients, réduisant ainsi la consommation énergétique des infrastructures.
  4. Encourager la transparence : le RGESN incite les entreprises à publier des indicateurs environnementaux transparents, comme les émissions de gaz à effet de serre ou la consommation d’eau et d’énergie, afin que les utilisateurs puissent comprendre l’impact environnemental de leurs services.

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Les actions concrètes proposées par le RGESN

Pour atteindre ces objectifs, le RGESN propose plusieurs actions concrètes que les entreprises du secteur télécom peuvent adopter :

1. Adapter les services aux anciens terminaux

Le RGESN recommande de construire des services numériques capables de fonctionner sur des appareils plus anciens ou moins puissants. Cela permet de prolonger la durée de vie des terminaux et de réduire l’obsolescence technologique. Numeritel vous aide à adapter vos terminaux.

2. Limiter les fonctionnalités captant l’attention

Une des critiques du modèle actuel est l’utilisation abusive de stratégies de captation de l’attention, comme les murs de contenus infinis ou les vidéos en lecture automatique.

3. Optimisation du trafic de données

La réduction du trafic de données est une priorité. En optimisant le poids des contenus multimédias, en utilisant des formats compressés, et en limitant le nombre de requêtes serveur, les entreprises peuvent considérablement réduire leur consommation énergétique.

4. Utilisation d’hébergements écologiques

Les centres de données consomment énormément d’énergie et génèrent une empreinte carbone importante. Pour y remédier, le RGESN encourage l’adoption de solutions d’hébergement plus écologiques.

5. Mises à jour et maintien des services

La mise à jour régulière des services numériques est un autre levier clé pour réduire l’impact environnemental.

6. Transparence sur les indicateurs environnementaux

Le RGESN propose également d’instaurer un modèle de transparence où les entreprises communiquent sur leur empreinte environnementale.

Objectifs concrets à atteindre d’ici 2030

Le RGESN fixe des objectifs ambitieux pour 2030 :

  • Réduire l’empreinte carbone du secteur numérique, qui pourrait augmenter de 45 % si rien n’est fait.
  • Réduire de 14 % la consommation de ressources abiotiques, telles que les métaux et minéraux utilisés dans la fabrication des appareils.
  • Allonger la durée de vie des équipements de 30 % en moyenne grâce à une meilleure maintenance des services numériques et des mises à jour optimisées.

En bref

En conclusion, le Référentiel général de l’écoconception des services numériques, initié par l’Arcep, propose des solutions concrètes pour réduire l’impact environnemental du secteur numérique. Il encourage l’optimisation des services pour prolonger la durée de vie des terminaux, réduire la consommation de données et adopter des pratiques d’hébergement plus écologiques. En favorisant la transparence sur les indicateurs environnementaux, ce référentiel offre une voie claire pour rendre le numérique plus durable, tout en incitant à l’innovation et à l’efficience dans les services numériques.